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 La photographie est l'art de l'instant, mais en même temps, le témoin pour l'éternité. • Prudence

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Victoria Wyatt
Victoria Wyattblood to blood, return to me
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La photographie est l'art de l'instant, mais en même temps, le témoin pour l'éternité. • Prudence Tumblr_inline_ocll9vwsRe1tae3h3_400
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Message (#) Sujet: La photographie est l'art de l'instant, mais en même temps, le témoin pour l'éternité. • Prudence   La photographie est l'art de l'instant, mais en même temps, le témoin pour l'éternité. • Prudence EmptyJeu 9 Mar - 5:24

Tu aurais pu passer la nuit à dormir. Tu aurais dû. Jour de repos. Nuit de sommeil. Pas de garde. Pas besoin d'avoir les sens aux aguets. Pas que tu sois à cent pour cent en sécurité au manoir, mais tu peux y utiliser ta bulle protectrice, sans à avoir à te cacher. Ce n'est pas le manque d'envie de rejoindre les bras de Morphée qui te fait défaut, loin de là ! Juste ton corps qui en a décidé autrement. Encore une fois. Vieille habitude que tu as prise, sans le vouloir et que tu aimerais réussir à lâcher. Laisser derrière toi. Mais le passé reste bien accroché chez toi. Est-ce dû à ton adolescence ? À ce passage de ta vie où tu n'arrivais pas à t'endormir, trop tendue à cause du manque ? Ou à cause de la mort de vos parents, du fait que d'un coup, tu as dû assumer tant de responsabilités. Devenue cheffe de clan bien trop tôt. Entre études, boulot et le harcèlement démoniaque, il y avait peu répit. Au lieu de continuer à attendre en vain, tu as décidé de prendre les choses en main. T'activer. T'occuper. Tu réessayeras plus tard. Rester dans ton lit à attendre en vain de t'endormir, a plus tendance à te tendre, t'énerver, qu'autre chose ! Entre paperasses à terminer, série à finir, étonnamment, le temps t'a semblé passé plus lentement que prévu. Et tes paupières brûlent toujours sans que tu réussisses à dormir. Alors tu cherches autre chose à faire. Après réflexion, tu décides de commencer à développer des clichés. Immortaliser physiquement les moments présents, si précieux, que tu as vécu durant tes aventures solitaires. Dans la nature. Ou en enfreignant la loi, en t'introduisant dans des lieux abandonnés. Brève sensation d'adrénaline qui revient à ces pensées. Souvenirs agréables. C'est ton jardin secret.

Elles s'accumulent, encore et encore. S'amoncellent dans des sacs, étagères et tiroirs. Pas très discret tout ça. Tu aimerais que ce le soit. Ça demande du temps et tu n'en as pas toujours. Tu repousses souvent. Souvent par flemme, par manque d'envie. Serait-ce de la crainte ? Toi, avoir peur de ça ? Tu le sais, ta tante Prudence était photographe. On t'a tant vanté ses mérites, qu'un peu comme tout le monde, tu te compares. Et tu ne le veux pas. C'est quelque chose que tu détestes. La comparaison. Tout le monde est différent, à ses qualités, ses défauts, ses faiblesses. Tout le monde est particulier à sa manière, est exceptionnel. C'est une pensée qui s'est développée chez toi particulièrement à l'adolescence. Yeux brillants, fascinés par tout. Et dans une famille, la vôtre en tout cas, les membres ont des ressemblances. C'est d'un désagréable d'être comparé à d'autres. Pourquoi ne pas simplement se contenter de la personne sans parler de ceux qui ont fait la même chose auparavant ? Le pire, c'est qu'au final, tout le monde le fait un peu d'une certaine manière. Tu aurais pu commencer à faire des photos à cet âge, mais ce n'était que derrière l'écran de tes téléphones, sans plus de sérieux. Peut-être parce que tu as voulu que ça reste le domaine des autres, de ceux qui le pratiquaient ? Pas envie d'empiéter. Pas envie d'avoir l'impression de faire ton intéressante. Les feux des projecteurs, très peu pour toi ! C'est, il y a à peine quelques années, que tu as vraiment commencé à t'y intéresser. Petit à petit. Prudemment. Entre deux regrets de ne pas avoir pu immortaliser un animal croisé au cours d'une randonnée, un instant précieux, ou une belle luminosité dans un bâtiment que tu explorais. Tu tiens à le garder pour toi. Pas forcément par crainte du jugement, ça ne risque pas avec tes proches. Les moqueries, tu en as subi. Toi qui n'arrivais pas à faire une potion correctement. Toi qui avais ce pouvoir si mal vu, si jugé par la communauté magique. Ça t'ai passé au-dessus. Tu sais qui tu es. Ce que tu vaux.

Installer tout le matériel te semble presque plus facile à chaque fois que tu le fais. Ta tante avait son atelier dans la cave. Le tien est éphémère. On ne peut pas dire que ça te réjouisse d'y aller. Depuis toute petite, une sensation désagréable t'envahit à chaque fois que tu y mets les pieds. Le truc, c'est que ça reste le meilleur endroit. Tes doigts s'attardent au hasard sur une paire de pellicules. Jetant ton dévolu sur elles. À ce stade, tu ne sais pas ce qu'elles cachent. Souvenirs d'une excursion ou d'une exploration urbaine ? À moins que ce soit l'un de ces instants nouveaux, tout en haut d'une grue ? Découverte d'expérience que tu as faite il y a seulement quelques mois. Leurs mystères seront bientôt dévoilés. Enfin, bientôt ... c'est que le processus est long. Il faut être patient. Tu n'en manques pas. Que ce soit le temps comme la patience. Tu as appris et t'instruis encore aujourd'hui, via des tutos sur internet et les renseignements que tu as pu récupérer auprès de vendeurs. Tu embarques avec toi ton téléphone et ton casque. Les démons peuvent bien en profiter pour se pointer, tu ne les entendras pas. Tu lances une vidéo, durée plus d'une heure. De l'Histoire. Parfait pour ne pas trop réfléchir, rester concentrer, tout en engrangeant du savoir. Bien sûr, il te faudra en écouter d'autre avant que ce ne soit fini. Mais ça ne te pose pas de problème.

Le rythme d'une musique battant dans tes oreilles, la matinée bien avancée, l'heure du déjeuner approchant, tu émerges de ton antre. Tu émets un râlement lorsque tu entends que tes écouteurs sont déchargés. Juste à temps. Tu as redécouvert les environnements que tu as immortalisés. Un parc d'attractions délaissé, abandonné. Endroit désaffecté à la fin du siècle dernier. Ainsi que le résultat d'un trekking qui a duré plusieurs jours l'automne dernier. La nature se fanant, se préparant pour l'hiver, moment opportun pour profiter de nouvelles couleurs dont elle se pare et y voir des animaux. Tu déposes tes œuvres sur la table de la salle à manger. Les délaissant. Flemme de chercher de quoi les ranger. De toute façon, tu es seule pour la journée, donc qui se souciera de les voir traîner là ? Le pire dans cette histoire, c'est que tu te dis, qu'à tous les coups, tu ne vas pas être capable de t'endormir. Peut-être après le déjeuner ? Tu ne sais pas trop. T'as quand même bien envie de te récupérer. Te laisser bercer par le sommeil. Décision est prise, tu te douches, tu ranges les photos, mange un morceau – ou dans l'autre sens – puis tu vas te recoucher. Urgence maléfique ou pas, tu as besoin de dormir. Ça n'empêche que tu bailles. P'tête bien que tu vas sauter le repas, te contenter de l'apaisante eau chaude, récupérer ton bordel et rejoindre ton lit douillet. Ça te paraît un bon plan. Le truc, c'est que d'un autre côté, si tu dors maintenant, tu prends le risque cette nuit de galérer de nouveau à t'endormir. Tu n'aimes pas les somnifères. Toi, t'as besoin d'avoir les sens en alerte, d'être capable de réagir vite, de te réveiller rapidement. Bon sang, ce n'est clairement pas avec ça que tu vas réussir à bien te reposer ! C'est le serpent qui se mord la queue.

Malgré les années qui sont passées, tu n'aimes pas aller dans la salle de bain. Les mauvaises ondes qui s'en dégagent, s'y accrochent, te font à chaque fois frissonner. Pourtant, c'est loin tout ça ! Tu es à présent plus attentive. Rares sont les fois où tu mets de la musique ou la radio. Pour d'autres, ce n'est probablement pas le cas, mais toi, qu'est-ce que tu détestes les deux salles de bains. C'est sûrement lié à tes souvenirs, à ce que tu y as vécu. Réminiscences qui s'accrochent à toi. Ce qui fait que tu comprends que certains n'aiment pas venir au manoir. On ne peut pas dire que vos vies furent toutes roses à cause des déboires avec les forces du Mal. Mais peut-on dire que vous avez été malheureux ? Non. En tout cas, pas quand vos parents étaient encore en vie. Tout du moins, c'est ton avis. Car ça a été le cas pour toi. Tu ne regrettes pas tous ces moments passés dans cette bâtisse, ils te sont précieux. Sauf un. Bien sûr. Celui de ton agression. Il t'arrive encore aujourd'hui d'en faire des cauchemars. C'est devenu tout de suite plus difficile quand ceux-ci sont décédés. Qui n'en garde pas des séquelles ? Tu ne t'éternises pas, des frissons parcourant ton derme.

Alors que tu descends les escaliers, enveloppée dans un peignoir, ton regard s'arrête sur un élément qui ne te semblait pas être présent avant que tu ailles à l'étage. Tu fronces les sourcils. Il n'était pas prévu qu'il y ait de la visite. Y a-t-il un problème ? Tu as dû t'assoupir pendant un instant, car tu n'as entendu personne entrer dans la demeure. Ce qui pourrait être aussi dû à une téléportation. Plusieurs en sont pourvus. Bien que tu sois tiraillée par la fatigue, tes sens sont sur le qui-vive, prête à dégainer, à utiliser ta magie. En parlant de ça, tu as activé ton don défensif, il vaut mieux prévenir que guérir. Ici, comme ailleurs, il faut s'attendre à être attaqué de tous les côtés. « Prue ? Prudence ? C'est toi ? » tu crois avoir deviné qui est présent. Mais que fait-elle ici ? Ce n'est pas dans ses habitudes. Est-ce une nouvelle urgence familiale qui pointe le bout de son nez ?
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