AccueilAccueil  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -50%
-50% Baskets Nike Air Huarache Runner
Voir le deal
69.99 €

Partagez
 

 Il y a tant d'humanité dans les yeux d'une bête et tant de bêtises dans les yeux des humains • Neena

Aller en bas 
AuteurMessage
Victoria Wyatt
Victoria Wyattblood to blood, return to me
Stars
Messages : 806
Incantations : 2424
Faceclaim : Béatrice Martin (Cœur de Pirates) / © Sweetie Plum

Il y a tant d'humanité dans les yeux d'une bête et tant de bêtises dans les yeux des humains • Neena Tumblr_inline_ocll9vwsRe1tae3h3_400
Ascendance : Aînée des enfants de Piper et Léo
Moon
Message (#) Sujet: Il y a tant d'humanité dans les yeux d'une bête et tant de bêtises dans les yeux des humains • Neena   Il y a tant d'humanité dans les yeux d'une bête et tant de bêtises dans les yeux des humains • Neena EmptyDim 9 Avr - 20:20

Le réveil sonne. Désagréable. Encore une fois. Toujours. Ou presque. Rarement tu l'accueilles avec joie, plaisir. Envie de le casser, de l'envoyer à travers la pièce. Mais impossible, vu que c'est ton téléphone. Tu bailles, grimace, il fait froid en dehors de la couette. Tu es du genre loyal, fidèle, soutien actif. L'idée de passer la journée au lit est séduisante. Un sourire effleure tes lèvres. Effacé au bout de plusieurs minutes par le rappel. En plus de ça, ta vessie se réveille à son tour. Donc, de toute façon, tu vas devoir te lever ... Râles, protestations, tu te motives avec difficulté à t'extraire de ton lit. C'est dans ces moments que tu envies encore plus certains membres de ta famille. Eux, ils peuvent se téléporter, aller d'un endroit à l'autre d'une simple pensée, volonté. Ce serait tellement plus facile. Un rapide aller-retour. Retourner rapidement dans la chaleur bienfaisante de ta couverture. Le bois du plancher craque sous tes pieds. Vieille bâtisse. Tu y es habituée depuis toute petite, tu as appris à reconnaître ses bruits. Tu comprends que ça puisse déranger certains, surtout ceux qui ont vécu dans des appartements. Ils n'y sont pas habitués et leur imagination peut leur jouer des tours. Quand tu étais petite, tu t'es faite plus d'une frayeur à cause de ça ...

Le froid matinal te pique le visage, alors que tu sors du manoir. San Francisco n'est pas comme les autres villes de la côte. On pourrait croire, à tort, qu'il y ferait beau et chaud. Ce n'est pas le cas. Le ciel est certes dégagé, mais les rayons du soleil ne réchauffent guère. Au moins, d'après les prévisions météo, le thermostat va remonter au cours de la matinée. Emmitouflée dans une tenue sportive, tu t'élances. Dévalant les escaliers, la musique battant sur tes tympans, tu cours à bonne foulée. Ton jogging matinal te fera du bien. Il t'aidera à finir d'émerger. Routine que tu as prise à l'adolescence. Rigueur que tu t'imposes. Bien que parfois, tu fasses des écarts, tu t'y tiens le plus souvent. L'effort ne te fait pas peur. Même plaisir ! Comment bien commencer la journée ! Le sport – parmi d'autres activités – t'a permis de t'en sortir lorsque tu étais au fond du gouffre. Tu salues les visages que tu reconnais, leur souhaitant une bonne journée. Ce quartier, tu le connais par cœur. Les moindres rues n'ont plus aucun secret pour toi. Tu y es née, tu y as grandi et tu y vis toujours. Certains habitants te connaissent depuis que tu es bébé. Pourtant, on ne peut pas dire que tu entretiens de véritables relations avec eux. Tu les connais peu et eux, encore moins.

C'est ça de vivre dans un autre monde, dans celui de la magie, il faut se cacher. Les combats dans les ruelles sombres ne sont pas invisibles, même bruyants. Pouvant ainsi attirer le regard, l'attention. Et par la même, te causer des problèmes avec les instances supérieures. Car tu as beau être une leader de Bien, tu n'es pas omnipotente, tu te dois, parfois, de rendre des comptes. Tu supposes que ça évite les débordements, réduit la possibilité que la magie soit révélée. Quelle catastrophe ça engendrerait ! Déjà qu'à une époque, pas si lointaine, mais ne datant pas d'hier, les tiens étaient recherchés et tués. Tout ça à cause de la peur, de la crainte de l'inconnu, de jeux de pouvoirs et d'actions perpétrées par des êtres maléfiques. Tu ne peux pas dire que les sorciers et sorcières sont totalement innocents dans cette histoire. Il y avait déjà à l'époque, de mauvaises personnes. C'est comme ça, un combat qui remonte à si longtemps que l'on en a probablement oublié les origines. Bien sûr, il y a ce vain espoir que tu nourris, qui te permets et t'aide à continuer le combat, qu'un jour, vous n'ayez plus besoin de le faire. Mais les utopies sont difficilement réalisables .... Au point qu'elles n'existent pas, ou sont rares. Si ceux que tu croises, que tu côtoies, savaient qui tu es véritablement ... Ils te jugeraient. Tu en es persuadée.

Tes dons ne te permettant pas de sauver plus de vies que tu ne le fais déjà, ils ne t'aident pas dans ton travail. Cependant, d'un certain côté, tu es plutôt satisfaite de ne pas avoir la capacité de t'éclipser. Il serait compliqué d'expliquer pourquoi tu arrives à aller d'un endroit à un autre, alors que l'on ne peut y accéder par des moyens normaux. Ce que tu regrettes, par contre, c'est d'être toujours incapable de soigner. C'est pourtant dans ton ADN. Ton père était un être de lumière à l'époque où tes parents t'ont fait. Tu sais, qu'un jour, tu y arriveras. Mais quand ? Il t'arrive d'éprouver de l'impatience par moments. Lorsque tu te sens impuissante face à une situation, face à la blessure d'un proche. Nombre de fois, tu aurais tant aimées pouvoir soulager un.e collègue ayant été blessé. L'amour aide à activer ce pouvoir. Quelque chose comme ça. Alors pourquoi tu n'y arrives pas ? On ne peut pas dire que tu sois loin d'en ressentir. C'est tout le contraire ! Et si l'on pense à un moment en particulier dans ta vie, où il aurait été possible qu'il apparaisse, c'est bien à la mort de Morgan.e. L'amour de ta vie. Tu n'avais, jusqu'alors, jamais ressenti de sentiments aussi fort envers une personne. Expérience traumatisante – parmi toutes celles qui parsèment ton parcours – de l'avoir perdu, incapable de la guérir. Si une telle émotion est un possible activateur, il aurait été juste qu'il le soit à ce moment-là. Mais si l'on y réfléchit, ton petit frère, Kelyan, lui a réussi à l'utiliser une seule fois. Alors qu'il était tout jeune. Aujourd'hui, il en est incapable. Tu as appris à vivre avec, ou plutôt, sans.

Tes pas t'ont mené à Bayview, quartier précaire où les populations défavorisées y vivent. Ici, danger, drogue et violence sont le quotidien de beaucoup. Tu connais bien le coin, c'est là où tu bosses. On pourrait croire que c'est par défaut que tu y as été affecté, mais c'est le contraire. C'est bel et bien toi qui as fait ce choix. Toi qui a le cœur sur la main, l'envie d'aider, le besoin de bien faire. Ce fut logique que tu demandes à y être. Bien que ce ne soit pas facile tous les jours, que tu as été blessé à plusieurs reprises, tu ne regrettes pas ta décision. Aujourd'hui, si tu devais en faire un bilan, tu dirais qu'au quotidien, malgré les difficultés, ça te permet de t'épanouir. Plus que si tu étais restée dans ton microcosme, la sorcellerie étant une grande partie de ta vie. Bien sûr, tu as toujours ce pincement au cœur, chaque fois que tu penses au fait que tu n'es pas allée au bout de tes études de médecine. Pour différentes raisons, tu ne te sens pas de finir ce cursus. Peut-être un jour ... Ça te plairait bien, mais tu ne sens pas de taille de t'y remettre. Sourire aux lèvres, la coïncidence a fait que tu croises un camion rempli de tes collègues. D'un geste de la main, tu les salues, alors qu'ils passent à toute vitesse. Des vies à sauver. Tu l'avoues sans peine, tu les envies un peu. Tu aimerais y être. En fait, si tu le pouvais, si tu t'écoutais, tu travaillerais tous les jours, non stop. Tu aimerais y être. En fait, si tu le pouvais, si tu t'écoutais, tu travaillerais tous les jours, non stop. Addiction nocive à ton job. Ton cerveau se triture les neurones, cherchant à savoir vers quelle urgence ils se dirigent. Ce n'est pas l'engin pompe, donc pas un incendie. Accident de la route ? Peut-être ? Quelqu'un de coincer ? D'autres possibilités apparaissent dans ton esprit. De bon matin, la journée commence mal pour certains. Raah, tu aimerais tant savoir ! y être ! Ta curiosité ne sera pas assouvie tant que tu ne sauras pas. Tu pourrais faire un écart au baraquement, mais d'une, ce serait mal venu de ta part, deuxièmement, à coup sûr, tu y resterais. Pas pour travailler, mais pour être en leur compagnie. Non, aujourd'hui, ce n'est pas le jour. Pas le planning que tu t'es prévue. Tu veux t'y tenir. Tu considères que tu le dois, car tout simplement, tu as dit que tu viendrais. Et il est important pour toi de tenir parole.

Sourire toujours aux lèvres, tu arrives devant la grille du refuge animalier. Tu le fréquentes depuis l'adolescence. Ils t'ont vu grandir, devenir la femme que tu es. Quelques chiens sont déjà en promenades avec des volontaires. Si seulement chacun pouvait être adopté ... Tu aimerais tant pouvoir le faire, mais ta vie est bien trop tumultueuse, dangereuse, pour que tu l'imposes à un animal. Ta mère et tes tantes ont eu une chatte à une époque, une familier. Chargée de veiller sur elles. Au moins, celle-ci savait les risques qu'elle encourait à vivre dans la maison. 'y étant pas tous les jours, souvent absente, tu ne serais pas assez présente pour t'en occuper. Bref, peut-être un jour, mais clairement pas maintenant ... Tes envies se doivent, parfois, d'être relayées au second plan. Tu éteins la musique, range tes écouteurs, puis passe le grillage. À peine fait, tu vois l'un des gérants sortir d'un des bâtiments « Eh ! Salut ! » tu lui lances « T'es en retard. » « Oh ! Excusez-moi d'avoir cinq minutes de retard pour une fois ! » ta voix est rieuse « Je comprends, ça a dû te déstabiliser. Ça va ? Tu te sens bien ? Tu vas t'en remettre ? » un sourire amusé apparaît alors sur son visage « C'est bon, ça va ... C'est juste qu'on nous a signalé des animaux mal en point et on n'arrive pas à les capturer ... » il écarte alors les bras pour t'attirer contre lui « Ca fait du bien de te voir. Comment vas-tu ? » « Bien et toi ? » « Hormis la routine, on fait aller. » C'est hélas horrible à dire, mais quasiment tous les jours, il y a des arrivants. Sauf exception, ceux-ci ont vécu des horreurs, leurs chairs et leurs esprits ayant été meurtris. « On a une aspirante, ça te dirais de t'en charger ? Elle est dans le bureau. Tu sais, tu lui montres la r ... » tu l'interromps tout en le dépassant « T'inquiète, je gère ! Va donc les sauver ! Tu me tiens au courant, hein ? » dis-tu en te retournant « Oui oui ... » dit-il tout en s'en allant. Tu sais ce que tu dois faire, car ce n'est bien sûr, pas la première fois. Montrer la routine, essayer de ne pas effrayer la personne face à la charge monstre de tout ce qui doit être fait dans un tel endroit. Presque tous sont surmotivés, déterminés à aider. Néanmoins, ça ne convient pas à tout le monde. C'est normal, compréhensible, côtoyer des bêtes qui vont mal, voir des horreurs, ça en refroidit plus d'un. Tu ne les juge pas, ceux qui s'en vont, ou qui viennent juste pour les balades. Il y a toujours de quoi s'occuper ici. C'est grand et il y a une succursale. Un seul lieu ne pouvant accueillir toute la misère du monde, ou plutôt, de la ville. L'autre n'est pas dans ce secteur, mais dans un plus calme. Ton regard cherche l'inconnue avant de se poser sur elle, alors que tu rentres dans la pièce « Bonjour, tu es la nouvelle bénévole ? »
Revenir en haut Aller en bas
 
Il y a tant d'humanité dans les yeux d'une bête et tant de bêtises dans les yeux des humains • Neena
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
House of Halliwell :: Le pendule et la carte | San Francisco :: Bayview-
Sauter vers: