one million pills on my mind - salvare.

Race magique : mauvais sorcier, pourtant né du bon côté. fruit indésiré du batifolage d'une mère sorcière et d'un père démon, de ce qu'il en sait, ou de ce qu'il en a deviné. autodidacte, il se débrouille en matière de potions et d'incantations.  

Empathe.
Niv. 1 Ressentir les émotions d'autrui. Loin d'être perçu comme un don pour lui, cette faculté héritée de sa mère est devenue sa malédiction en grandissant. Souffrant terriblement de subir les émotions des autres, il préfère généralement trouver des moyens alternatifs - et souvent illégaux - pour anesthésier son esprit plutôt qu'apprendre à contrôler ce don qu'il traîne comme un fardeau.

Pyrokinésiste.
Niv. 1 Pyrurgie. Don hérité du côté paternel, à n'en point douter. S'il était d'abord inquiet lorsque cette faculté s'est manifestée, il s'en est bien vite accommodé. La capacité à pouvoir créer du feu à partir de rien, et le manipuler, c'est relativement pratique quand on vit avec la peur au ventre de se faire emmerder.
Niv. 2 Boule de feu. Evolution logique de son don de pyrokinésiste, c'est au côté de son gang de motard qu'il a développé cette nouvelle capacité de donner une forme sphérique à ce feu qu'il est capable de créer dans la paume de sa main, afin de le lancer comme une vulgaire balle, potentiellement mortelle.
Niv. 3 Flamboyer. Dernière évolution en date de son don de pyro, apparue soudainement lorsque dans une embuscade tendue par des sorcières à son gang il a ressenti l'extrême nécessité de se trouver au plus vite en lieu sûr. Il s'est alors tout bonnement téléporté en disparaissant et en réapparaissant plus loin, comme dévoré par d'intenses flammes, cependant totalement inoffensives pour lui.

et les constellations chantaient vos noms à l'unisson

vent chaud soufflant dans les branchages du marais. nuit particulière où l'on célèbre ostara, solstice du renouveau. lorsque la déesse aux trois visages, retombe dans les bras de son fils et amant : le dieu cornu.
vêtus de simples linges blancs comme habits, les adeptes du mouvement wicca de la nouvelle-orléans dansaient en cercle autour d'un feu ardent. chants et musiques envoûtant de leurs résonances chacun des participants, et étouffant ainsi les râles et cris de sa mère éprouvant l'enfantement. Esther, qu’elle se nommait. cette douce créature était l'incarnation de la bonté, l'image parfaite de la mère, douce et prévenante. soucieuse de l'univers et de son équilibre. c'est elle qui donna naissance cette nuit-là, à deux beaux enfants. après des heures de travail dans la souffrance et la douleur, ils poussèrent enfin leurs premiers cris au sein du cercle protecteur de la communauté des wiccans du bayou. fièrement, la grande prêtresse exposa dans ses bras les jumeaux au reste de la communauté pour les présenter. sous le ciel éclairé par la bienveillante présence de la déesse mère : l'astre lunaire. Elle leva les yeux et perçue dans la sombre et infinie voûte céleste que par leur scintillement, deux astres sortirent du lot. Orion et Cassiopée. voilà comment la grande prêtresse qui se faisait appeler Gaïa, décida de les nommer.

enfants du printemps, élevés dans l'amour, Orion et Cassiopée ont été éduqués durant quelques années au sein de cette communauté de wiccans établie depuis des générations dans les étendues verdoyantes du bayou en louisiane. lieu de paix et de plénitude, c'est une communauté empreinte d'amour, de bienveillance et de tolérance. regroupant quelques bonnes sorcières et humains partageant leur secret. le camp dans lequel orion grandit n'était rien de plus qu'un regroupement de tentes de fortune, de caravanes décrépies et cabanes en bois le long du bayou. un lieu que prières, sortilèges et talismans étaient censés dissimuler depuis des décennies, des êtres curieux et malveillants.  

élevé aux côtés de sa sœur jumelle, dans cette communauté matriarcale, Orion plaça toute sa vie durant les femmes en très haute estime. éduqués à huis-clos, ils ne fréquentaient que très rarement le - monde extérieur - à l'exception de quelques sorties au sein du quartier français de la nouvelle-orléans. ils étaient élevés, et vivaient selon les principes traditionnels de la wicca. simplicité, bonté et assistance. enfants blondinets, favoris de leurs pairs.

jusqu’à ce que le jour se fasse en pleine nuit,
et que de leurs célestes bouches ne sortent plus un son

à la veille de ses 7 ans, panique et scénario apocalyptique se dessinent à l'horizon. agitation et visions d'émeutes au sein de la nouvelle-orléans venaient chatouiller l'instinct des sorcières douées de prémonitions au sein de cette communauté. mais ce fût bien trop tard déjà. les cristaux semblaient briller, les carillons s'agitaient. et les fines protections qui encerclaient le camp wiccan sont tombées une à une dans la nuit. elles reposaient essentiellement sur l'impossibilité des étrangers à trouver ce dont ils ignoraient l'existence. à l'image de leur vie, les sorts des wiccans utilisaient des ancres des plus simplistes pour être scellés. pour eux, tout était question de foi. il suffisait de croire, pour être. se croire protégé. et pourtant être en si grand danger. communauté pacifiste, prise par surprise, ils n'ont su se défendre face à leurs assaillants dont orion ignore encore l'identité aujourd'hui. il lui arrive encore d'être agité la nuit. il se souvient, gamin au cœur jadis peu vaillant, les yeux brillants dans la nuit. les cris des enfants, avec lesquels il a grandi, des cris stoppés propres et nets à coup de gorges tranchées, des boules de feux ardentes traversant leur campement. initiés ou simples partisans de la communauté. tous, exécutés. des vies brisées, des familles entières exterminées..

réfugiés sous le lit parental de la petite caravane, ils étaient restés là, Cassiopée et lui : bien immobiles. ne percevant du vacarme extérieur que les chevilles d'Esther, qu'il était aisé pour lui petit garçon, d'imaginer faisant barrage de son frêle corps de mère. Esther, mère courage.

La grande prêtresse elle, était déjà dehors, apportant son aide pour repousser l'ennemi. aujourd'hui encore, le gamin de bientôt trente ans parvient aisément à l'imaginer. la belle et grande Gaïa, pacifiste invétérée devenir la véritable déesse des amazones, telle qu'il était encore capable de la rêver. Ignorant encore quelle était la nature des individus contre qui elle dû se battre, cette dernière ayant disparu après le massacre. Ce qu'il savait en revanche, c'était qu'à ce jour il était encore incapable de trouver le sommeil pleinement, lui arrivant souvent de se réveiller la nuit le souffle haletant.

Esther quant à elle était restée immobile des secondes si longues qu'elles parurent des heures aux enfants cachés sous le lit. jeune mère pas encore trentenaire, fine silhouette élancée se tenant à cet instant comme le plus invincible des boucliers. vêtue d'une fine robe de chambre en coton blanc, ses long cheveux blonds indisciplinés sur son visage, le souffle haletant. elle était prête à donner sa vie pour protéger ses enfants. serrant la petite Cassiopée de ses maigres bras d'enfant, orion s'efforçait à garder le silence, feignant de ne pas saisir l’origine de cette chaleur surnaturelle qui envahissait l'air ambiant de la petite caravane branlante ; tandis qu'une lueur chaude se fit percevoir jusqu’à eux, en contraste avec la noirceur rassurante qui régnait sous le lit où ils s'étaient réfugiés. La vérité, c'est qu'Esther se voulait bien menaçante en psalmodiant, tout en brandissant son athamé.

Esther, la combative. Esther, l'ultime courage d'une mère. Mais ses dons d'empathe furent bien inutiles face aux flammes vindicatives qui provenaient de l'extérieur. feu dévorant rideaux et literie. chaleur enivrante se propageant dans la petite caravane, en train de brûler. sorcière sur le bûché. Esther, sa chair sur le point de se consumer, elle continuait de psalmodier, espérant encore que quelque sortilège pourrait bien les sauver. le front perlé de sueur, la fin approchant. et sa nuque brisée d’un geste dont le gosse blondinet n'entendit que le craquement avant de percevoir, tombant devant ses yeux sous le lit : le visage de sa mère, et son regard humide, sans vie.

et avant que l'aurore ne soit levée,
ils auront recommencé. fils du ciel, enfant guerrier ;
il apprendra à vivre sans sa Cassiopée

Pour ce qui est du reste de cette nuit-là, dans la caboche du mioche c'est encore flou. il se souvient vaguement des gyrophares de la police, des ambulances. l'odeur infecte des corps sans vie, carbonisés, éparpillés aux quatre coins du camp. il a rapidement été pris en charge par les services sociaux, gardant pour seul souvenir de sa vie d'avant des articles de presse découpés, tous intitulés : Massacre dans le bayou, une secte de hippie exterminée, un campement entièrement brûlé, un enfant pour seul survivant retrouvé sur place. des mots qui frappent, des mots qui blessent. des mots d'ignorants, sans cesse. en réalité, c'était des démons, venus tuer des sorcières et récupérer leurs progénitures bâtardes. mais ça, c'était un secret. ça, seule Esther, le savait.

puis le ciel étoilé se fera sombre et nuageux,
ainsi l'enfant du ciel libre de choisir sa voie,
ne connaîtra plus que des nuits sans lune, tel était son vœu

Ado atypique et bien seul, trimbalé par les services sociaux. il se fera appelé salvare, car orion c'est trop mignon. puis lockwood, parce qu'il n'avait pas de nom. il grandira sans réelle famille et enchaînera les mauvais choix. il souffrira beaucoup le bougre, de son don d'empathie déjà. sans personne pour le guider comme il se doit, il ne trouvera rien d'autre que la drogue ou l'alcool pour calmer cette souffrance psychique qu'il ressentira. pour appuyer sur pause, pour faire taire les maux sans voix, qui mangent le bide, qui cognent le crâne. puis à peine adulte et déjà qu'il bascule de la délinquance à la criminalité, alors il se fera repérer. un club de motards, des bikers des enfers qui vivent en cercle fermé et sèment la terreur sur leur passage. ce hell riders mc est composé exclusivement de mauvais sorciers, de démons de seconde zone et autre joyeusetés infernales. ils ont compris malgré leur nature égoïste et solitaire, que l'union faisait leur force. en clair, des gars qu'il est pas bon de venir chatouiller. ils vivent selon leurs règles, et leur hiérarchie interne. sillonnant chaque route des États-Unis en quête de pouvoirs, de contrats ou de simples divertissements. ces drôles de types lui ont offert un clan, une nouvelle communauté et un but dans la vie. il n'en demandait pas tant. et parce que les noms de scène démoniaques et terrifiants c'est surfait, ils se rebaptisent tous avec un nom de biker une fois qu'ils acceptent de porter le cuir et qu'ils sont acceptés pour de bon dans leur petit cercle. le sien, c'est diesel pour les hell riders, dorénavant.